Vue d'ensemble
- La restauration, ainsi que d'autres solutions naturelles peuvent fournir un tiers des mesures d'atténuation nécessaires à l'horizon 2030 pour maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2 °C, tout en aidant les sociétés et les économies à s'adapter au changement climatique.
- La restauration de 15 % des terres converties aux bons endroits pourrait empêcher 60 % des extinctions d'espèces prévues.
- La restauration des écosystèmes contribue à la réalisation de l'ensemble des 17 objectifs de développement durable d'ici à 2030, notamment l'élimination de la pauvreté et de la faim.
La valeur des écosystèmes
- La moitié du PIB mondial dépend de la nature et chaque dollar investi dans la restauration crée jusqu'à 30 dollars de bénéfices économiques.
- Les forêts fournissent de l'eau potable à un tiers des plus grandes villes du monde ; elles abritent également 80 %, 75 % et 68 % de toutes les espèces d'amphibiens, d'oiseaux et de mammifères, respectivement.
- Au moins 2 milliards de personnes dépendent du secteur agricole pour leur subsistance, en particulier les populations pauvres et rurales.
- Les tourbières stockent près de 30 % du carbone du sol mondial.
- Les arbres dans les villes permettent de réduire d'environ 0,5 à 2,0° C les températures maximales de l'air en été, ce qui profite à au moins 68 millions de personnes.
Dégradation des écosystèmes
- La dégradation des écosystèmes affecte déjà le bien-être d'au moins 3,2 milliards de personnes, soit 40 % de la population mondiale.
- Chaque année, le monde perd 10 millions d'hectares de forêts, soit une superficie équivalente à celle de la République de Corée ou deux fois celle du Costa Rica.
- L'érosion des sols et d'autres formes de dégradation coûtent au monde plus de 6 000 milliards de dollars par an en perte de production alimentaire et autres services éco-systémiques.
- Environ 30 % des écosystèmes naturels d'eau douce ont disparu depuis 1970.
- Un tiers des stocks mondiaux de poissons sont surexploités, contre 10 % en 1974.
Conséquences de la dégradation pour le bien-être humain
- Environ 10 000 milliards de dollars de PIB mondial pourraient être perdus d'ici à 2050 si les services éco-systémiques continuent de décliner.
- La dégradation des sols pourrait réduire la productivité alimentaire mondiale de 12 %, entraînant une hausse des prix des aliments pouvant atteindre 30 % d'ici à 2040.
- Jusqu'à 700 millions de personnes devraient migrer en raison de la dégradation des terres et du changement climatique d'ici à 2050.
- La baisse de la fertilité des sols dans les champs de maïs coûte aux agriculteurs américains environ un demi-milliard de dollars par an en engrais supplémentaires.
- La dégradation des écosystèmes peut accroître les contacts entre les humains et la faune sauvage et a été associée à des épidémies.
Possibilités et avantages de la restauration
- Il existe des possibilités de restauration pour 2 milliards d'hectares de terres forestières déboisées et dégradées dans le monde, une superficie plus grande que l'Amérique du Sud.
- Pour atteindre l'objectif du Défi de Bonn, qui consiste à restaurer 350 millions d'hectares de terres dégradées et déboisées dans le monde, pourrait générer jusqu'à 9 000 milliards de dollars de bénéfices nets.
- La restauration par l'agro-foresterie pourrait à elle seule accroître la sécurité alimentaire de 1,3 milliard de personnes.
- La restauration des récifs coralliens en Méso-Amérique et en Indonésie pourrait générer des bénéfices supplémentaires de 2,5 à 2,6 milliards de dollars par an en termes de services éco-systémiques.
- La restauration des forêts et d'autres écosystèmes de bassins versants pourrait permettre aux services de distribution d'eau des plus grandes villes du monde d'économiser 890 millions de dollars par an en coûts de traitement de l'eau.